5 morts dans un attentat à la voiture piégée en Afghanistan

8:11 - December 23, 2020
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Téhéran(IQNA)-Au moins cinq personnes, dont quatre médecins travaillant dans une prison où sont détenus des centaines de talibans, ont été tués mardi à Kaboul dans l'explosion d'une bombe placée sous leur voiture, a annoncé la police afghane.
«Cinq personnes ont été tuées dans l'explosion et deux blessées», a indiqué le porte-parole de la police de Kaboul, Ferdaws Faramarz. Quatre des victimes sont des docteurs qui se rendaient à la prison de Pul-e-Charkhi, où ils travaillaient.
 
Un passant a également été tué dans l'explosion d'une «bombe magnétique» fixée sous la voiture de ces médecins, dans un quartier du sud de la capitale, a-t-il précisé.
 
Située en périphérie est de Kaboul, la prison de Pul-e-Charkhi abrite des centaines de combattants talibans et autres criminels.
 
Depuis quelques mois, la capitale afghane est en proie à une recrudescence des violences en dépit des pourparlers de paix entre les talibans et le gouvernement en cours depuis septembre à Doha.
 
Le groupe État Islamique (EI) a assumé la responsabilité ces dernières semaines de plusieurs attentats sanglants dans la capitale, dont ceux contre l'université et un autre centre éducatif, qui avaient fait près de 50 morts, ainsi que d'une récente série d'attaques à la roquette également meurtrières.
 
Dimanche, 10 personnes ont été tuées et une cinquantaine blessées à Kaboul dans l'explosion d'une voiture piégée visant un député, Mohammad Wardak, qui a lui-même été blessé.
 
Plusieurs provinces connaissent aussi une hausse des violences, les talibans ayant mené récemment des attaques quasi-quotidiennes contre les forces gouvernementales, principalement dans les zones rurales.
 
Les assassinats ciblés de journalistes, personnalités politiques et défenseurs des droits sont également devenus de plus en plus fréquents ces derniers mois en Afghanistan.
 
Un troisième journaliste est mort en deux mois, mardi à Ghazni (est). Rahmatullah Nekzad a été tué près de chez lui en se rendant à la mosquée, par des hommes armés d'un pistolet muni d'un silencieux.
 
Le gouvernement afghan accuse les talibans d'être à l'origine de ces attaques et meurtres souvent non revendiqués, et de chercher à peser ainsi sur les négociations à Doha, qui ont été suspendues jusqu'au 5 janvier.
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